Parmi les personnes qui étudient le vieillissement, la résilience décrit la capacité d’une personne âgée à conserver ou à retrouver son bien-être en période d’adversité. Les psychologues parlent d’un « répertoire de résilience » – une série de facteurs, allant de la biologie à la psychologie, en passant par le social et l’environnement – qui aident les gens à s’épanouir contre
les probabilités.
Le concept de résilience au vieillissement est né du « paradoxe du bien-être », où les personnes âgées déclarent se sentir satisfaites et avoir moins de problèmes de santé mentale que la population générale, malgré les pertes et les déclins physiques qui accompagnent l’âge. Les chercheurs ont fait valoir que cet état de bien-être est dû à la résilience et que la compréhension des sources de résilience chez les personnes âgées peut permettre d’améliorer la santé des personnes et des communautés.
Le paradoxe est particulièrement frappant chez les aînés LGBTQ+, pour qui la stigmatisation et la discrimination ont été constantes, commençant souvent dans l’enfance et se poursuivant plus tard dans la vie. Encore aujourd’hui, 52 % des aînés LGBTQ+ canadiens craignent d’être « forcés de retourner au placard » dans les établissements de soins de longue durée.
Pourtant, beaucoup sont en plein essor.
Par exemple, un trio de chercheurs américains sur le vieillissement a analysé les réponses de 122 personnes transgenres de plus de 61 ans à la question : « Diriez-vous que vous avez vieilli avec succès? »
Plus de 70 % ont répondu « oui ».
Les chercheurs, qui ont publié leurs résultats dans le livre de 2013 « Positive Psychology », ont également analysé les réponses aux questions sur l’auto-identification, les espoirs et les préoccupations pour l’avenir, les perceptions du vieillissement, et plus encore. Ils ont identifié six facteurs qui constituaient le répertoire de résilience des personnes âgées : l’acceptation de soi; agence personnelle; l’auto-entretien; les relations bienveillantes; mode de vie actif et sain; et le plaidoyer et l’activisme.
Les deux composantes les plus puissantes étaient l’acceptation de soi et la jouissance d’une vie active et saine.
Un adulte transgenre plus âgé a noté : « J’ai l’impression d’avoir vieilli avec succès. Je crois qu’être ouvert et honnête avec moi-même et être vraiment à l’aise avec moi-même ont été les facteurs les plus importants. »